DE LA RÈGLE DE L'ART À L'ART DE LA RÈGLE
Au premier regard, c’est ainsi que cela commence.Dès le début des années astreignantes, tout ce que j’ai pu apprendre, dans de longues études de mutations qui permettent à remplir les blancs, doit correspondre, même partiellement, aux quelques réponses lues dans des lignes droites. Les autres vont converger vers le vraisemblable, en descendent.
Le vertical restitue les fondations de la netteté où sont inscrits la durée, le changement, la sédimentation des lumières.
Les parallèles, d’une fidélité sans faille, dont on ne sait dans laquelle est plongée la plus décisive, s’y intègrent pour s’être attardées.
1993 : Fiable de cet inlassable, dans le sens rectiligne, le trait retient ce qu'il est devenu qu’il manque au papier, veille à modifier le précis des surfaces indifférentes à l’espace entier qu’elles occupent, s’imprègne de ses lui-même dont on sait les convictions, comme s’il s’agissait de les rendre lisibles.
2004 : Plus l’abstraction efface ce qui arrive, plus il lui faut contenir la persistance de ce qui a pu se passer. Ce que l’on soustrait à la représentation n’est qu’une indication, les pesanteurs visuelles ont obtenu le dépouillement.
2013 : Parvenu où l’on admet le trait, tel qu’on l’attend, glacial, toujours ouvrant le champ aux diverses infinités de la dominante noire utilisée pour voir quelle complexité construit son intention, la prise de minimalisme, ne tenant plus aux indépendances graphiques, évite tout indéterminé, structure par ses arêtes le monochrome, d’une absolue exactitude dans la lumière artificielle, pour le tenir séparé de tout.
2016 : La maîtrise s’achève en géométrie. La verticalité découvre la cohérence de la trajectoire.
Sylvain BRAVO
Site : sylvainbravo.com